Informations scientifiques

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De l’œil au cerveau :

Notions de neuro-physiologie de la fonction visuelle

La vision est notre sens le plus utilisé. L’œil mobilise 85% de l’ensemble de l’énergie utilisée par les 5 sens et plus de 50% des informations sensorielles reçues par le cerveau sont visuelles. Dans la perception visuelle, l’image perçue est une création de notre cerveau.

D’où l’importance des relations entre l’œil et le cerveau où environ 30% du cortex cérébral intervient pour interpréter ce que l’œil voit. Le cerveau crée les images que nous voyons : détails, couleurs, relief et même si on ne voit qu’une partie d’un objet, le cerveau peut reconnaître de quel objet il s’agit en reconstituant la partie manquante.

La vision de l’œil au cerveau

L’œil humain est sensible par sa rétine aux photons de la lumière visible (entre 400 et 700 nanomètres) qui stimulent les cellules photoréceptrices, les cônes et les bâtonnets. Les 3 types de cônes (6,5 millions), sensibles à la vision des couleurs (bleu, verte et rouge) sont au centre de la rétine (fovéa) et en périphérie se trouvent les bâtonnets (120 millions) sensibles à l’intensité lumineuse (noir et blanc). Ainsi l’énergie lumineuse est convertie en signaux électriques jusqu’aux cellules ganglionnaires dont les axones constituent le nerf optique partant de la rétine.

Il est intéressant de noter dans le cadre du training psycho-neuro-sensoriel Quertant que les yeux de chacun peuvent présenter de très grandes variations inter-individuelles. Par exemple, la densité des cônes varie de 1 à 4 fois selon les sujets et le nombre de cellules ganglionnaires varie du simple au double selon les individus.

Les deux nerfs optiques partant de chaque œil se rejoignent au niveau du chiasma optique, lieu de décussation (croisement) de certains axones de telle sorte que toutes les informations visuelles du champ visuel gauche sont d’abord traitées par l’hémisphère droit et inversement.

Enfin le signal optique chemine via le corps genouillé latéral (CGL), un noyau qui fait partie du thalamus, qui transmet ensuite les informations au cortex visuel primaire V1, situé au niveau du cortex occipital.

L’aire corticale primaire V1 reçoit les informations visuelles brutes, et la « construction » de l’image s’effectue par différentes connexions intégrant différentes aires cérébrales. On a découvert jusqu’à ce jour près d’une trentaine d’aires corticales différentes contribuant à la perception visuelle. Les aires primaires (V1) et secondaires (V2) sont entourées de nombreuses autres aires visuelles tertiaires ou associatives : V3, V4, V5 (ou MT), V6 mais aussi d’autres zones comme le cortex fusiforme pour la reconnaissance des visages et l’aire motrice le « frontal eye field ».

Les voies visuelles corticales réciproques (feedforward-feedback pathways) partant du cortex visuel primaire V1 se répartissent en deux grands faisceaux l’un ventral et l’autre dorsal.

La voie corticale ventrale de connexions occipito-temporale est préférentiellement impliquée dans le traitement de l’identification des objets et de leurs attributs (forme, couleur, texture…) et en simplifiant traite la question : « quel objet ? »

La voie corticale dorsale est préférentiellement impliquée dans le traitement des données spatiales et du mouvement, et répond plutôt à la question : « où est l’objet? ».

Les informations ainsi collectées (forme, taille, couleur, position spatiale, texture, perception de la profondeur, perspective, mouvement des objets, des individus) sont interprétées en fonction de l’expérience de chacun.

Bien que notre vision ne soit pas altérée, l’analyse cérébrale peut dénaturer notre perception de l’environnement, occasionnant ainsi des illusions visuelles (exemple : illusion* d’optique, distorsion cognitive). L’étude de ces illusions est un vaste champ de recherche en neurosciences.

* Illusion = interprétation de la réalité qui diffère des propriétés objectivement vérifiables des éléments représentés

Fonctionnement en boucles des voies sensorielles (œil-cerveau) et des voies motrices (cerveau-œil)

La perception visuelle consiste en un fonctionnement EN BOUCLE des voies sensorielles visuelles que nous venons de voir et des voies oculomotrices allant du cerveau à l’œil. Ces boucles sont constamment revisitées lors du training neuro-sensoriel Quertant par la plasticité des différentes connexions cérébrales liées au système visuel de la personne.

Les systèmes oculomoteurs coordonnent la mobilité et la coordination des deux yeux et de la tête associés à de nombreux réflexes visuels.

Les mouvements oculaires, que nous leur en donnions ou non l’ordre conscient, sont dus à 3 paires de muscles extra-oculaires, aux effets antagonistes et jouent un rôle spécifique dans l’ajustement de la position des yeux. Ils sont responsables des mouvements de l’œil selon trois axes :

– mouvements horizontaux (adduction – abduction)

– mouvements verticaux (élévation – abaissement)

– mouvement de torsion (sommet de l’œil vers le nez ou à l’opposé)

Les six muscles oculomoteurs sont sous la dépendance de trois paires de nerfs crâniens. Le nerf oculomoteur (III) et le nerf trochléaire (IV), dont les noyaux se trouvent dans le mésencéphale. Une partie du nerf III oculomoteur assure l’innervation parasympathique de la musculature intrinsèque des muscles sphincter de l’iris et ciliaire (noyaux d’Edinger-Westphal). Le nerf abducens (VI), dont les noyaux résident au niveau du pont.

Aux paires de muscles innervés par le nerf oculomoteur, s’ajoute la paire de muscles releveurs de la paupière.

Les mouvements vestibulo-oculaires et optocinétiques permettent de fixer le regard sur une cible lorsque la tête bouge, ce sont des mouvements de stabilisation de l’image. Les mouvements de saccades, de poursuite ou de vergence ont, à l’opposé, pour fonction de garder la fovéa sur une cible même lorsque celle-ci se déplace, ce sont des mouvements d’orientation du regard.

Différentes régions localisées dans les différentes parties du cerveau (tronc cérébral, mésencéphale, diencéphale et cortex cérébral) participent à la régulation de ces différents systèmes. Les principales sont :

– la région du pretectum entre le thalamus et le mésencéphale : assurant la voie afférente du réflexe pupillaire à la lumière (voie photique). Le pretectum stabilise l’image, formant la « voie rétino-tectale » ;

– le colliculus dans le mésencéphale qui coordonne les mouvements de la tête et des yeux.

 

L’œil et l’hypothalamus, centre endocrinien et limbique du cerveau

La voie rétino-hypothalamique relie certaines cellules ganglionnaires de la rétine aux noyaux suprachiasmatiques de l’hypothalamus. Ces noyaux en connexion avec la glande pinéale (épiphyse) régulent le rythme circadien avec d’autres noyaux hypothalamiques, des régions autonomes de la moëlle et les ganglions sympathiques. Ils synchronisent le rythme circadien de l’organisme. Celui-ci influe sur l’homéostasie de nombreux aspects de notre physiologie : variations journalières de la température, sécrétions hormonales, veille et sommeil, mais aussi respiration, circulation, digestion….

Les différentes voies intra-cérébrales stimulées lors du training psycho-neuro-sensoriel Quertant

Georges Quertant a formalisé ses découvertes dans le contexte des connaissances de la biologie, de l’anatomie, la physiologie … de son époque dans un gros travail de synthèse que témoignent les très nombreuses archives que possède la SCP-CPS Quertant. Il a décrit les différents systèmes intra-cérébraux intervenant dans la vision et ces données datant de plus de 70 ans sont réactualisées ci-après à la lumière des connaissances actuelles. Voici en résumé les différents systèmes cérébraux mobilisés chez la personne pratiquant le training psycho-neuro-sensoriel Quertant :

  • Système cérébro-spinal : système pyramidal moteur volontaire.

Posture en association et modulation du système moteur dit « extra-pyramidal » inconscient.

Posture et système vestibulaire (Vie de relation selon Quertant).

  • Système sensori-moteur visuel : Mouvements des yeux associés aux nerfs crâniens moteurs et sensoriels.
  • Système visuel cérébral : De l’oeil (rétine) au thalamus (corps genouillés latéral) puis à l’aire visuelle primaire (aire 17). Intégration des formes par horizontales, verticales, obliques.
  • Système visuel associatif partant de l’aire visuelle primaire :
  • Aires et voies dorsales (occipito-parietal) plus dédiées au mouvement, aires et voies ventrales (occipito-temporal) plus dédiées à la gestion des couleurs.
  • Autres aires cérébrales cognitives (intégration multimodales associatives) intégrant la lecture des lettres, des symboles, symbolisme des couleurs…
  • Lorsque ces voies sont stimulées, les mémoires stockées dans l’ensemble des différentes aires visuelles ci-dessus des plus simples (formes et couleurs) aux plus complexes (symbole, lettres, chiffres) sont revisitées par la plasticité cérébrale.
  • Relation au corps par l’interaction entre les différents nerfs crâniens, rachidiens et autonomes.
  • Système sympathique et parasympathique (vie végétative selon Quertant).
  • Hypothalamus : L’hypothalamus relie l’œil à la glande pinéale via le noyau supra-chiasmatique. Il est la plaque tournante de la régulation endocrinienne : relation corps-cerveau et sympathique. Il fait partie du système limbique.
  • Système limbique (gestion des émotions) : hypothalamus, amygdale, hippocampe.
  • Il est relié à la Psycho-Neuro-Endocrino-Immunologie, nouvelle « psychosomatique » des neurosciences.
  • Intégration cognitive au niveau des aires cérébrales : L’attention, la mémoire à court terme, la programmation de l’action qui se situent dans le lobe frontal.

De l’œil au cerveau dans les tests Quertant

Georges Quertant a mis en corrélation les régulations du Système Nerveux Central avec les mouvements infinitésimaux du corps humain dont les mouvements des yeux sont une caractéristique.

Les tests pratiqués mettent en jeu la vision simultanée (monoculaire) et la vision binoculaire.

La vision binoculaire nécessite une excellente coordination sensorielle et motrice des deux yeux : en vision binoculaire, nos deux yeux voient le même objet en même temps.

Tandis qu’en vision simultanée (monoculaire), chaque œil voit en même temps un objet différent.

L’objectif du training est d’obtenir l’alignement des axes visuels de chaque œil en vision monoculaire et des deux yeux en vision binoculaire, dans les différents tests proposés.

La complexité des tests s’accroît au fur et à mesure de la pratique et en fonction de la réceptivité des pratiquants.

Les différents types d’excitants utilisés au cours de ces tests : ronds de couleurs pigmentaires, lettres noires sur fond blanc, lettres spectrales, lettres sur fond orange, chiffres… vont ainsi permettre de solliciter la vision et le Système Nerveux Central de différentes façons.

Conclusion

Comme professeur de musique dans un collège-lycée, Georges Quertant a tout d’abord aidé un très grand nombre d’enfants en corrigeant leurs difficultés d’apprentissage. Sa méthode est révolutionnaire dans le sens où il s’est aperçu que des dérèglements subtils sensori-moteurs essentiellement visuels observés chez les enfants (mais aussi chez les adultes) sont le reflet de dérèglements psychosomatiques, émotionnels (stress) ou cognitifs et comportementaux (apprentissages) du système nerveux central.

En effet, l’influence de l’environnement sur le développement aussi bien émotionnel, cognitif que fonctionnel de l’enfant est particulièrement étudiée actuellement par les neurosciences du développement. Le Docteur Houdé estime à 20% l’influence génétique et 80% l’influence de l’environnement sur le bon développement cognitif, émotionnel et fonctionnel de l’enfant.

Dans le training psycho-neuro-sensoriel Quertant, après un bilan précis des troubles subtils sensori-moteurs visuels sur des appareils appropriés, une rééducation ou training stimulant la plasticité cérébrale induit une diminution/suppression des dérèglements psychosomatiques, émotionnels (stress) ou cognitifs (apprentissages).

Ces plasticités agissent essentiellement sur la circuiterie des très nombreuses connexions cérébrales impliquées dans la vision (axones et synapses) qui fait intervenir environ 30% de l’ensemble du cerveau. Tout en sachant que l’ensemble des connexions axonales cérébrales est estimé à environ 176 000 Km dans le cerveau humain !!

De plus, notre relation à l’environnement que Georges Quertant a appelé « vie de relation » s’effectue par la forte interaction cerveau-corps (body-mind theory) dont les dérèglements subtils ont été longtemps considérés comme psychosomatiques. Actuellement, une nouvelle discipline scientifique très importante a émergé appelée Psycho-Neuro-Endocrino-Immunologie, qui étudie les interactions continuelles entre différentes régions cérébrales et notre corps, entre les sensations, les secrétions hormonales, les émotions, le cognitif et les défenses de l’organisme (immunologie) pour le maintien d’une bonne homéostasie du système nerveux. Dans le training psycho-neuro-sensoriel Quertant, l’hypothalamus de par ses fonctions endocrine, végétative (sympathique), limbique (affect) et visuelle est la pierre angulaire de cette relation vision/cerveau/corps.

Bien évidemment, c’est l’ensemble des plasticités cérébrales, des stimuli sensori-moteurs, d’une homéostasie végétative, émotionnelle et fonctionnelle aux différents niveaux du cerveau et du corps, qui permettront l’amélioration des symptômes.

Georges Quertant dans son génie impose une rééducation dans le noir. Cette pénombre permet de revisiter nos mémoires corticales engrammées via l’hippocampe. Comme cela est décrit dans le sommeil et/ou la méditation dans les données scientifiques actuelles.

L’intérêt de la méthode Quertant est qu’elle ne se situe pas au niveau de la régulation des mémoires conscientes qui sont en général abordées par la psychologie mais au niveau des mémoires inconscientes. Ces mémoires cérébrales et corporelles inconscientes représentent environ 90% de l’ensemble de nos mémoires qui ne peuvent être abordées uniquement par notre mental.